La technique de l'estampe expliquée, lithographie originale, pointe sèche, explication, vidéo, ...

La Lithographie expliquée, technique, video, Lithographie Originale, pointe sèche, estampes, ....

Qu'est-ce qu'une estampe ? Une lithographie originale ? Une pointe sèche ? Une épreuve d'Artiste ? ...
Comment est réalisée une lithographie originale ? 
 

Ce sont des questions que tout amateur est en droit de se poser, c'est pourquoi nous allons, ici, essayer d'y répondre de façon simple et illustré.


 

    1. L'ESTAMPE
       

      A l’origine, le terme estampe désigne le résultat de l’impression d’une gravure sur bois (voir xylographie) ou sur métal, ou d'un dessin sur pierre.
      Boutard, dans son Dictionnaire des arts du dessin, la limite même, en 1826, à « l'espèce de tableau » que l'on obtient par le moyen de la gravure en taille-douce.

      Par la suite, la lithographie, la sérigraphie, et bien d'autres techniques jusqu'à, récemment, celle de l'estampe numérique s’ajoutèrent à la gravure en relief ou en creux.« On classe aussi comme estampe des pochoirs ou des monotypes et même des reproductions réalisées à partir d'une plaque de verre ou d'un film opaques, gravés manuellement, de telle sorte qu'on peut utiliser ceux-ci comme négatifs photographiques ; ces clichés sur verre intéressèrent un certain nombre de créateurs dont Corot », écrit encore Béguin.Une définition aussi large éloigne de l'idée d'empreinte due à un relief. Qu'est-ce qui permet de dire que l'on a affaire à une estampe ? Ce n'est ni la matrice gravée comme intermédiaire (voir les bois gravés par Gauguin à Tahiti), ni la présence du support papier, ni l'encrage qui sont les critères objectifs pour cerner la notion d'estampe. En fin de compte,« estampe est aujourd'hui le terme le plus approprié pour différencier cette catégorie d’impression, d'une reproduction […] ensuite pour inclure à la fois la gravure traditionnelle et toutes les réalisations obtenues par quelque élément imprimant que ce soit pourvu que ce dernier ait été préparé manuellement. »Une autre question qui se pose est celle de l'appellation : qu'est-ce qui mérite de recevoir le label « estampe originale » ? Une estampe est qualifiée d'« originale » lorsque le support imprimant (planche en bois, plaque de métal, pierre lithographique) a été réalisé par l’artiste. « L’élément imprimant exécuté par un homme de métier, d’après l’œuvre d’un artiste, ne donne lieu qu’à une estampe d’interprétation. » Cette différenciation posait encore quelques problèmes et l'on a eu recours à la loi pour trancher le débat :« Sont considérées comme gravures, estampes et lithographies originales les épreuves tirées en noir ou en couleurs, d'une ou plusieurs planches, entièrement conçues et réalisées à la main par le même artiste, quelle que soit la technique employée, à l'exclusion de tous procédés mécaniques ou photomécaniques. » (Texte de loi de 1967 reprenant la définition du Comité de la gravure française de 1936.)Cependant, il faut constater que malgré l'existence d'un texte de loi, la délimitation entre estampe originale et estampe d'interprétation n'est pas aussi simple à définir, en tout cas d'un point de vue qualitatif. Tant aux siècles passés que dans les périodes récentes, nombreux sont les artistes qui ont, par la gravure, contribué aussi à la diffusion de l’œuvre de leurs contemporains, et à leur renommée ; au xxe siècle, une artiste comme Cécile Reims, par exemple, en est un des brillants représentants.


    1. LA LITHOGRAPHIE ORIGINALE 


      Inventée par Aloys Senefelder en 1796 en Allemagne, la lithographie (du grec lithos, pierre et graphein, écrire) est une technique d’impression à plat qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire.

      La pierre est préparée selon diverses recettes, chaque lithographe ayant la sienne. Le tracé peut être facilement exécuté directement sur la pierre, au moyen de crayons lithographiques, de plumes ou de pinceaux avec de l'encre lithographique que l'on peut étendre à la manière du lavis, ou en ayant recours à diverses techniques pour obtenir des matières particulières. On peut gratter certaines parties du dessin. On peut aussi procéder à un report d'un dessin par un calque ou un papier report.Une fois le tracé exécuté, la pierre est placée sur la presse lithographique et humidifiée pour l'impression ; étant poreuse, la pierre calcaire retient l'eau. L’encre grasse est alors déposée au moyen d’un rouleau en caoutchouc. À l'origine on utilisait des rouleaux en cuir, plus difficiles à nettoyer. Elle reste sur la pierre aux endroits imprégnés du gras du dessin tandis qu'elle est repoussée par l’humidité partout ailleurs (l'encre grasse est hydrophobe). Lorsque la pierre est assez encrée, on pose le papier et on passe sous presse. Pour imprimer en couleurs, il faut recommencer l'impression de la même feuille, en redessinant à chaque fois, sur une pierre différente, le motif en fonction de sa couleur, et en tenant compte éventuellement des superpositions de couleurs qui donneront des teintes mixtes. La difficulté est de repérer exactement le positionnement de la feuille sur les pierres successives, d'autant que la feuille étant humectée tend à subir des variations dimensionnelles. On commence ordinairement par les teintes les plus claires, pour terminer par la plus sombre, généralement le noir. Selon d'autres techniques, on n'utilise qu'une seule pierre, en re-préparant la pierre et y redessinant chaque nouvelle couleur, en se basant sur l'« image fantôme » du premier dessin qui subsiste sur la pierre. Dans ce cas on ne peut pas refaire un nouveau tirage, la pierre ayant été modifiée pour chaque couleur successive.Ces difficultés seront résolues par le procédé de chromolithographie, qui facilite le repérage et ne nécessite plus d'humidifier les feuilles.La lithographie est dite impression à plat ou planographique, d'une part, parce que le relief n'intervient pas dans le processus d'impression lui-même, et d'autre part, par opposition aux techniques modernes d'impression à partir de cylindres rotatifs. Elle est à l’origine de la technique moderne de l’offset, qui utilise, au lieu de la pierre, des plaques de matériaux aux mêmes propriétés, mais flexibles et pouvant donc s'adapter à des cylindres. L'offset est donc une impression planographique par le principe de la forme imprimante, mais pas le fonctionnement de la presse, obligatoirement rotative à cylindres. L'anglais offset printing est aussi appelé lithography offset, ce qui autorise parfois à appeler lithographie une épreuve imprimée par cette méthode. Elle est adaptée à la reproduction d'œuvres d'artistes aux techniques variées, et à des tirages en quantité limitée.

 


 
Découvrez ci-après un reportage sur Mario Ferrerri, lithographe à Fréjus.




Découvrez ci-après un reportage sur Alain Bonnefoit réalisant une lithographie Originale.


    1. LA POINTE SECHE
       
      La pointe sèche est un outil pointu en acier dont l’extrémité sert à graver des traits variés dans le métal. L'affûtage peut être en aiguille ou à facettes. L'outil se manie comme un crayon. Les tailles vont varier avec la grosseur des pointes. Si l'on veut obtenir des traits fins et minutieux une pointe en diamant est conseillée.La pointe sèche « ne fait que déplacer le métal qu'elle griffe, gratte, raye, pique, sous la forme d'un creux bordé de bourrelets créés par le sillage de la pointe ; les tailles sont donc accompagnées d'une barbe de métal qui, si on la regarde à la loupe, est une sorte de vague métallique de forme déchiquetée.»Deux possibilités s'offrent au graveur : soit enlever soigneusement les barbes, soit conserver les barbes afin de recueillir et l'encre du trait et l'encre des rebords.Le travail sur la plaque se fait à main levée, avec un appui-main, voire sur un chevalet. Il est nécessaire d'éviter l'oxydation de la plaque donc elle sera enduite d'un peu d'huile.La plaque est soit en cuivre, en zinc, sur plastique ou sur plexiglass.Le travail doit être spontané ; c'est pour cette raison que l'on parle de gravure d'artiste. 

 


 
Découvrez ci-après une vidéo de Claude WEISBUCH réalisant une pointe sèche


Claude Weisbuch, L'Estampe par lestampe
 

    1. LA JUSTIFICATION
      (Epreuves Numérotées, d'Artistes, Hors Commerce, Bon à Tirer ...)

       
      Le premier exemplaire est annoté BAT (pour bon à tirer) une fois que l'artiste est satisfait du résultat.
      Les autres exemplaires sont numérotés sur le nombre total d'épreuves tirées, par exemple 15/100 pour le 15e tirage d'une lithographie tirée à 100 exemplaires. Avant d'être numéroté, chaque exemplaire est comparé au BAT et jugé en fonction de celui-ci. Il y a aussi des exemplaires annotés EA (épreuve d'artiste) réservés à l'artiste (généralement 10% de l'édition) et des exemplaires HC (hors commerce), réservés au graveur et à l'imprimeur. Après le tirage du nombre d'exemplaires voulu, les pierres sont traitées, polies, le dessin disparaît définitivement, ce qui garantit la régularité du tirage officiel. Les pierres peuvent resservir indéfiniment dès lors qu'elles sont polies et traitées convenablement.

      La valeur d'une lithographie dépend du nombre d'exemplaires tirés (cela conditionne la rareté), de la cote de l'artiste et de l'implication de l'artiste lors du tirage.



      Bon à Tirer Epreuve Numérotée
      " Bon à Tirer " signé par Bernard BUFFET
      (En vente par la Galerie) 
      " Epreuve Numérotée " par Louis TOFFOLI
      (En vente par la Galerie) 
       
      Epreuve d'Artiste Epreuve Hors Commerce
      " Epreuve d'Artiste " par Claude WEISBUCH
      (En vente par la Galerie) 
      " Hors Commerce" par Camille HILAIRE
      (En vente par la Galerie) 



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